Katrin Jakobsen

Peintre

fresque textile écoliers du monde Bretonneau

Je suis née à Hambourg en Allemagne. Un jour au collège, le destin m’a emmenée dans une chambre noire abandonnée. Moi qui jusque-là n’avais pris des photos qu’avec des appareils « prêts à emploi », empruntais aussitôt une caméra argentique, des livres, je quémandais des outils et des produits chimiques pour me catapulter dans l’univers magique de la photographie. J’ai tout de suite ressenti l’impact que peut avoir ce medium.

Depuis, mon objectif n’a pas changé :  j’espère pouvoir toucher les gens, leur montrer des choses qu’ils ne voient pas, qu’ils ne veulent pas voir,  imprégner des images fantômes sur leurs rétine.

Pourtant je suis passée par des étapes très différentes. D’abord en tant qu’ assistante du photographe de l’Opéra de Berlin, puis en faisant des études de photographie à Berlin et à New York pour enfin, lors d’un séjour de deux ans en Suède, commencer à travailler comme photographe indépendant pour la presse scandinave. Pourtant je ne me voyais pas photojournaliste: j’étais et je suis toujours, avant tout, artiste. Au fil du temps, j’ai publié plusieurs livres et exposé mon travail dans des galeries, notamment en Allemagne, en France et en Suède.

Aujourd’hui je vis et travaille entre Paris, Hambourg et la Scandinavie. Selon le sujet, je privilégie l’argentique « fait maison », la vraie photo journalistique, mais aussi Photoshop pour construire des nouvelles images. Toujours dans le but de toucher l’âme de l’observateur.

En 2006, en reportage pour l’édition suédoise du magazine « Elle » sur le travail de l’UNICEF au Cambodge et en Thaïlande, je me suis trouvée soudainement confrontée à un tout autre thème : le calvaire des enfants violés par les touristes du sexe. Une situation qu’il m’a semblée impossible de photographier. Cette prise de conscience a changé pour toujours ma façon d’être photographe.

Aujourd’hui je m’exprime dans tous les domaines des arts plastiques. Si, pour un projet, il me faut des sculptures, j’apprends à sculpter. Si une installation nécessite une vidéo, je deviens vidéaste. Néanmoins la photographie reste toujours pour moi l’outil artistique privilégié, mon déclencheur d’émotion préféré.

Katrin Jakobsen

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